À la découverte de Sébastien, un artiste peintre auvergnat !

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Sébastien, et j’ai 40 ans cette année. Je suis marié et papa. J’habite à Vertaizon et je suis fou amoureux de notre si belle région.

Quand avez-vous commencé la peinture ? Qui vous a inspiré ? 

Je suis un artiste totalement autodidacte. J’ai toujours dessiné. À l’âge de 16 ans, je me suis intéressé à l’aérographe. C’est un petit pistolet à peinture. À force de persévérance, j’ai décoré beaucoup de motos, casques et autres supports comme des cornes à boire de Viking. J’ai finalement exposé mon travail en Belgique et aux Pays-Bas.

Depuis maintenant 5 ans, je me suis pris de passion pour l’art du tatouage. Mon studio se situe sur Vertaizon sous le nom du « Repaire de Ragnar ». Ma spécialité est l’art Viking et celte.

Les artistes qui m’ont inspiré sont des peintres issus de l’Heroic Fantasy comme Clyde Caldwell ou Luis Royo. C’est un univers qui mêle légendes médiévales, dragons, elfes et autres chevaliers… Les paysages de montagnes et de forêts, les châteaux, les légendes et les histoires médiévales, sont également des sources d’inspiration que l’on peut retrouver en Auvergne !

Je peins sur toile depuis peu. Je me suis réellement penché sur le sujet, les techniques et la pratique assidue depuis un an seulement. Avec le confinement, j’ai dû me résoudre à prendre des cours en ligne et en particulier pour la peinture à l’huile qui demande un certain savoir-faire.

Pourquoi appeler votre nouvelle exposition « Les escapades confinées » ?

Pour ma part, durant le confinement la plus grande frustration était de ne pouvoir se déplacer que sur 1 kilomètre et pendant 1 heure. Où sont nos grands espaces ? Les animaux que l’on peut croiser au grès de nos balades ?

J’ai choisi de peindre des souvenirs de randonnées sur un support symbolisant le mieux nos maisons : une porte. Des portes ayant subies les assauts du temps, de la pluie et du soleil, qui sont marquées de rides, possédant des défauts, des ferronneries rouillées. Elles sont les témoins du temps qui passe.

C’est le véritable symbole du confort de notre maison et de sa sécurité qui s’est transformé au bout de plusieurs semaines, en un symbole de frustration et de privation. La porte reste fermée. La nature dehors a repris ses droits. Elle se passent de l’homme pour vivre. C’est ce que j’ai voulu représenté par ses animaux et des paysages.

J’utilise différentes techniques artistiques comme la peinture aux couteaux, le brûlage et le ponçage. Je joue avec la matière de la porte pour donner du relief à mes créations.

D’autres toiles et supports en bois présents à l’exposition font découvrir les univers que j’affectionne : l’époque Viking, les histoires mystérieuses ou encore la montagne et la nature.

Cette crise sanitaire vous a apporté du positif ?

La période de confinement a été une période étrange au final. Peur de sortir, peur des autres, peur du virus, mais également une période où chacun, je pense, a pris le temps de s’occuper de sa maison, de soi et de ses proches, et de favoriser la production locale. Nous avons fait une pause, ce qui malheureusement dans notre société est de plus en plus rare.

Cette période a donc été propice pour moi, pour apprendre la peinture sur toile, notamment la peinture à l’huile.

Maintenant, Je me délecte de chaque instant de liberté !